Ha Long Bay
HA LONG : HOJE ENFIM A PORTA SE ABRIU PARA VOCÊ
Como o poeta Tu Fu, vejo uma águia branca se elevar no céu da manhã.
A chegada em Ha long revela uma beleza de tirar o fôlego de qualquer um.
Navegamos devagar bem cedo, inundados de bruma e de alegria.
O céu clareia após dias chuvosos e incertos. O sentido se inscreve enfim nesta jornada.
Compreendo por que vim até aqui. É aqui que tocam os sinos doces do vento, que as orações brotam do nada, que a contemplação acontece. O oceano fala por si as montanhas plácidas
A linguagem do sopro que nos move.
Ha Long this morning
BAIE D’ HA LONG : LE PORTAIL AUJOURD’HUI ENFIN POUR TOI EST OUVERT
Comme le poète Tu Fu, je vois un aigle blanc monter dans le ciel azur.
L’arrivée à la Baie d’Ha Long nous révèle une beauté à couper le souffle.
Nous naviguons dans la baie au petit matin, plongés dans la brume et la joie.
Une éclaircie s’offre à nous après toutes ces journées pluvieuses de houle et d’incertitude.
Le sens s’inscrit au cœur du voyage. Je sais enfin pourquoi je suis là.
C’est ici que les cloches résonnent, que les prières s’élèvent, que la contemplation s’installe.
Nul besoin d’autel ou d’encens. La mer parle d’elle même aux montagnes impassibles,
Le langage du souffle qui nous anime.
RÁPIDO, O SOM DO SINO
Partimos de Saigon debaixo da ventania. Guardo uma imagem complexa da extrema pobreza as margens do rio Mékong e dos projetos arquiteturais arrojados que povoam a cidade. O tempo muito húmido cansa a todos nós. A tempestade já paira no ar. Nha Trang
Será uma escala feliz e difícil. Nossa guia ficou muito marcada pela guerra, bombas e mortos. Suas lembranças estão ainda muito vivas e dolorosas. Seu discurso oscila entre as descrições esperadas e suas feridas pessoais. Adorada dos russos Nha Trang se equipou para ser uma bem sucedida estação balneária. Os templos espalham beleza, no entanto tudo vai muito rápido, a praia, o mercado, a loja de sedas…
O atento Chi Wu Ch’ien anota em seu caderno :
« Rápidamente o som do sino acorda a montanha esmeralda»[1]
[1] TAO POÉTIQUE, Vrais poèmes du vide parfait, Ed. Moundarren, Chemin des bois, Millemont, France, 1986. Poèmes traduits du chinois par Cheng Wing Fun et Hervé Collet.
As margens do rio Mekong
SOUDAIN LE SON DE LA CLOCHE
Nous quittons Saigon sous le vent. Mes yeux conservent une image complexe de la juxtaposition d’une pauvreté et d’un désarroi perceptibles sur les rives du Mékong et l’audace de certains projets architecturaux contemporains. Le temps très humide nous épuise. La tempête ne tardera pas à s’installer. Nha Trang est une escale à la fois heureuse et difficile. Notre guide très marquée par les bombardements, nous parle des morts par centaines et du souvenir vif et douloureux qu’elle en a gardé, mêlant aux descriptions attendues ses blessures personnelles. Très prisée par les russes Nha Trang s’est équipée pour devenir une fructueuse station balnéaire. Les temples irradient la beauté, toutefois tout va très vite, la plage, le marché, les soieries…
Chi Wu Ch’ien est attentif :
« Soudain le son de la cloche à la montagne émeraude se mélange »[1]
[1] Ibidem 1
Localização de Nha Trang no Vietnã