Cet hiver, un froid intense bouleverse mes projets,
Me contraint à annuler un voyage dans une province assez proche et la circulation par s’avère difficile…
Les dégâts d’eau se multiplient.
J’insiste cependant dans le maintient d’un quotidien “normal” et sors.
Très vite, les doigts brulent, mes pieds sont glacés,
Le nez gercé, je marche défaite et fatiguée,
Munie de provisions,
Comme un ours couve son miel.
La saison donne le là:
L’humilité et la compréhension de la présence
D’une limite.
Dehors le bleu à un ton d’acier,
Le vent fouette,
Et enveloppée dans un implacable tourbillon de blanc,
Le manteau bordé de givre,
Je consens au retour sur moi.
Qu’est ce qui m’a poussée à franchir le seuil
Et sortir?
Quelle porte attend que je l’ouvre ?
Illustration Christine Viens
Poème rédigé lors de mon arrivée du Brésil
in Le Sens qui luit en hiver
Lancement le 7 Septembre à Montréal
Librairie Le port de tête (18h.)