
Toile Mar Thieriot
Bribes de nuit
Sur ses paupières
Le jour perce.
L’ange berce son sommeil.
Dans ses bras.
Il veille sur les ailes d’Icare
Il veille sur le souffle d’un homme rare.
J’écoute ce coeur qui pulse doucement.
Cet homme je ne le connais pas bien.
Je le sens pourtant.
Je le sens vivre comme
Un hiver se lève.
Et je sais
Que ce matin à son réveil,
La vie s’habille de nuit.
Je sais qu’il souffre.
Je sais qu’il est inconsolable.
Parce que son manque,
Est une béance infinie.
Rien ne le comble.
Rien n’étanche sa soif.
Rien ne calme sa blessure d’infini,
Sa faim d’elle.
La mort tourne comme
Un épouvantail.
Plume légère qui chute
Aurore perlée,
J’écris…
À cet homme que je ne connais pas bien :
Et qui dors
Sans rêve
Sans trêve,
Et que ma voix seule apaise,
Comme elle apaise un loup.
Un fauve.
Un frère?
Un homme……
Qui déplie une aile,
Et dans un souffle,
Me parle
Et luit.
Il fait jour.
©Mar Thieriot in Née de la dernière pluie Inédit – Janvier,21 – 2017
Toile Mar Thieriot